Le Canada vous attend, Baobab Visa Canada vous y conduit !

  +1 647 800 2085  2010 Winston Park Drive, 2nd Floor Oakville, ON L6H 5R7

Refus massif d’étudiants africains francophones : Ottawa accusé de « discrimination »

Immigration Canada utilise un système informatique opaque pour analyser les multiples demandes de permis d’études, ce qui provoque la colère d’élus québécois.

« C’est très grave », lance le député du Bloc québécois Alexis Brunelle-Duceppe.

M. Brunelle-Duceppe ne mâche pas ses mots contre le gouvernement de Justin Trudeau et contre Immigration Canada, qui refuse massivement les demandes de permis d’études déposées par des étudiants étrangers francophones, principalement en Afrique, qui souhaitent venir au Québec.

« Ça n’a pas de bon sens. Encore une fois, c’est le Québec qui écope. Ce sont les francophones qui écopent. Et ce sont des étudiants africains qui écopent. »— Une citation de  Alexis Brunelle-Duceppe, député du Bloc québécois

Le taux de refus des demandes destinées au Québec est nettement plus élevé que celles déposées dans les autres provinces canadiennes, a appris Radio-Canada. Ce taux atteint ou dépasse même les 80 % dans certains pays d’Afrique francophone.

Pour gagner du temps dans l’analyse de ces dossiers, les agents d’Immigration Canada utilisent depuis 2018 un système informatique nommé Chinook. Celui-ci résume automatiquement diverses informations du demandeur dans une feuille de calcul Excel.

Or, c’est depuis l’implantation de cet outil que l’écart s’est creusé entre le Québec, qui reçoit majoritairement des demandes de candidats francophones, et le reste du Canada.

Une situation inacceptable, selon le gouvernement Legault

Le système Chinook était largement méconnu jusqu’à tout récemment. Son fonctionnement a été dévoilé à l’occasion d’une poursuite judiciaire qui impliquait le ministère fédéral de l’Immigration.

Assurément qu’on est devant une situation de discrimination. Je ne vois pas comment on pourrait penser le contraire, affirme Alexis Brunelle-Duceppe.

Sur les réseaux sociaux, le chef du Bloc québécois a utilisé des termes similaires.

« Si Québec pratiquait une fraction de cette discrimination contre quiconque ne parlant pas français, on se ferait traiter de racistes par Justin Trudeau. »

— Une citation de  Yves-François Blanchet, chef du Bloc québécois

Le gouvernement du Québec ne cache pas, lui non plus, son vif mécontentement. Après avoir tout d’abord demandé des clarifications, le ministre provincial de l’Immigration, Jean Boulet, a haussé le ton contre Ottawa après la diffusion du reportage de Radio-Canada.

À ses yeux, ces taux de refus massifs sont inacceptables et discriminatoires.

« C’est important pour moi d’enquêter. Si on a besoin de redresser le tir, il faut le faire rapidement. »— Une citation de  Jean Boulet, ministre québécois de l’Immigration

[Cette situation] me préoccupe énormément. Je vais parler très rapidement avec mon nouvel homologue [Sean Fraser]. Il faut connaître les véritables motifs [de ces refus], assure-t-il. Le gouvernement du Québec et nos institutions font énormément d’efforts de recrutement d’étudiants internationaux francophones; donc, j’ai besoin de savoir.

La ministre de l’Enseignement supérieur, Danielle McCann, assure quant à elle avoir déjà communiqué avec Ottawa sur ce sujet. En vain. À l’époque, on avait transmis une lettre au ministre de l’Immigration [Marco Mendicino] pour lui dire que, vraiment, il fallait que ça change, déclare-t-elle.

Nous avons besoin de ces étudiants, explique-t-elle. On a besoin qu’Ottawa modifie sa façon de faire.

« On est très conscients du problème. il y a quelque chose qui nous apparaît très problématique. Les données qu’on a nous inquiètent. »— Une citation de  Danielle McCann, ministre de l’Enseignement supérieur

Le Parti québécois a adopté un point de vue identique : Si Immigration Canada voulait nuire aux efforts du Québec pour attirer des étudiants francophones dont on souhaite qu’ils s’établissent ensuite ici, il n’agirait pas autrement , dénonce la députée Méganne Perry Mélançon.

NPD Nouveau Parti démocratique, PCC Parti conservateur du Canada et Bloc sur la même longueur d’onde

Cette situation est intolérable, juge avec véhémence le chef adjoint du Nouveau Parti démocratique (NPD), Alexandre Boulerice.

« [Ce système] semble bel et bien faire de la discrimination systémique. Nous demandons des correctifs rapidement et plus de transparence de la part du ministère. »— Une citation de  Alexandre Boulerice, chef adjoint du NPD

L’immigration provenant de pays francophones est essentielle pour protéger le fait français au Québec, soutient de son côté le député du Parti conservateur, Alain Rayes

« C’est très grave », lance le député du Bloc québécois Alexis Brunelle-Duceppe.

M. Brunelle-Duceppe ne mâche pas ses mots contre le gouvernement de Justin Trudeau et contre Immigration Canada, qui refuse massivement les demandes de permis d’études déposées par des étudiants étrangers francophones, principalement en Afrique, qui souhaitent venir au Québec.

« Ça n’a pas de bon sens. Encore une fois, c’est le Québec qui écope. Ce sont les francophones qui écopent. Et ce sont des étudiants africains qui écopent. »

Partager l'article :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Autres Articles

Close
×