Le gouvernement fédéral assouplit discrètement les critères de délivrance des visas touristiques, ce qui entraîne une augmentation des demandes d’asile à l’arrivée des voyageurs légaux.
Le gouvernement fédéral canadien a secrètement assoupli les critères pour l’obtention des visas touristiques dans le but de réduire l’important nombre de demandes en attente. Cependant, cette mesure a eu pour effet secondaire l’arrivée massive de demandeurs d’asile dans les aéroports de Montréal et de Toronto.
Au cours des dernières semaines, les douaniers de ces aéroports sont confrontés à un afflux inhabituel de voyageurs qui détiennent des visas touristiques légaux, mais qui demandent immédiatement l’asile. Ce phénomène concerne notamment des visiteurs en provenance de pays d’Afrique de l’Ouest tels que le Sénégal, le Cameroun, le Nigeria et le Mali, ainsi que des résidents indiens, selon des sources anonymes qui se sont confiées à Radio-Canada.
Cette situation est le résultat d’une politique d’intérêt public mise en place par le gouvernement Trudeau, qui n’a pas été annoncée publiquement. Le Canada compte actuellement plus de 2,2 millions de demandes en attente dans toutes les catégories d’immigration, ce qui a incité Immigration Canada à revoir discrètement les exigences relatives à la délivrance des visas temporaires, y compris les visas touristiques.
Ainsi, les agents d’immigration ne sont plus tenus, par exemple, de vérifier si le demandeur quittera effectivement le Canada à la fin de son séjour, et les questions liées aux ressources financières de l’individu ont également été revues.
Le Canada exige un visa aux ressortissants de 147 pays, mais les délais d’obtention varient considérablement en fonction du pays d’origine. Certains demandeurs doivent attendre plusieurs mois, ce qui dépasse largement les normes de service fixées à 14 jours.
Cette politique secrète a suscité des divergences d’opinions au sein des instances de sécurité fédérales en raison des contrôles allégés effectués par les agents d’Immigration Canada chargés d’examiner ces demandes.
L’avocat en immigration Richard Kurland est préoccupé par cette décision du gouvernement Trudeau. Il estime que l’on ne devrait pas compromettre la sécurité publique au Canada en laissant entrer n’importe qui. La preuve de l’intention de retourner dans son pays d’origine est une exigence légale, souligne-t-il.
Bien que cette mesure soit en vigueur jusqu’au 31 décembre, elle n’a pas été publiquement divulguée par Immigration Canada. Cependant, une porte-parole de l’organisation a confirmé l’existence de cette politique et a déclaré qu’elle avait pour objectif d’accélérer le traitement des visas tout en maintenant la sécurité des Canadiens.
Ces initiatives visent à assurer la prestation efficace et fiable des services, tout en préservant la sécurité et la sûreté du pays, a déclaré la porte-parole d’Immigration Canada, Isabelle Dubois.
Il convient de noter que ces mesures sont temporaires et s’appliquent uniquement aux demandes présentées avant le 16 janvier 2023, selon Mme Dubois.
Cette politique secrète suscite des inquiétudes quant à la maîtrise des frontières et à la transparence des critères d’analyse des demandes d’asile. Il est essentiel de trouver un équilibre entre le traitement efficace des demandes et la sécurité publique pour préserver l’intégrité du système de visa canadien.
Baobab Visa Canada
