Face à la proposition de plafonner le nombre d’étudiants internationaux au Canada, le Québec maintient fermement sa position en faveur de l’accueil d’un grand nombre d’étudiants étrangers. Pour la province, ces étudiants sont bien plus que de simples apprenants. Ils sont à la fois des acteurs clés de l’économie et des contributeurs potentiels à la dynamique démographique de la région.
Il est indéniable que le nombre d’étudiants étrangers au Canada a considérablement augmenté, passant de 145 950 en 2001 à 807 750 en 2022. Cette croissance a engendré une pression sur le marché du logement, mais elle a également apporté d’importants avantages économiques. En 2018, ces étudiants ont injecté environ 21,6 milliards de dollars dans le PIB canadien et ont créé ou soutenu près de 170 000 emplois.
Le Québec, avec sa dynamique unique, reconnaît pleinement la valeur économique des étudiants étrangers. Ils paient des frais de scolarité élevés, ce qui contribue largement à l’économie locale. De plus, un nombre significatif d’entre eux choisit de s’installer au Québec après leurs études, devenant ainsi des acteurs essentiels de la main-d’œuvre et contribuant à l’économie de la province sur le long terme. Ainsi, pour le Québec, limiter leur nombre n’est pas seulement une question de capacité d’accueil, mais aussi de vision économique à long terme.
Alors que certains membres du gouvernement Trudeau envisagent de limiter le nombre d’étudiants étrangers pour alléger la pression sur le marché du logement, d’autres, comme Chrystia Freeland, ministre des Finances, plaident pour une augmentation de la construction de logements comme solution principale. Cependant, le Québec rappelle que ces étudiants, en s’installant dans la province, participent activement à son développement économique et social.
Les universités québécoises sont unanimes dans leur opposition à la limitation des étudiants étrangers pour résoudre la crise du logement. Vincent Rousson, recteur de l’UQAT, qualifie cette idée de “fausse bonne idée” et insiste sur la nécessité de construire plus de logements plutôt que de limiter les admissions. Il souligne le rôle essentiel des étudiants étrangers dans le développement économique, social et culturel de la région.
De même, le recteur de l’Université de Montréal, Daniel Jutras, considère qu’il est injuste de faire porter le poids de cette crise sur les étudiants internationaux. À l’UQTR et à l’UQAM, on met l’accent sur l’importance de la diversité et de la contribution des étudiants étrangers au dynamisme de la province.
En somme, pour les universités québécoises, la réponse à la crise du logement ne réside pas dans la limitation des admissions d’étudiants étrangers, mais dans une approche plus globale et réfléchie de l’habitat étudiant.
Ce débat sur les étudiants étrangers illustre l’importance d’analyser les enjeux sous différents angles. Pour le Québec, les étudiants internationaux sont des acteurs économiques clés et des futurs résidents qui enrichiront la province. Une vision équilibrée, tenant compte des besoins de toutes les provinces et territoires, est donc essentielle pour le futur du Canada. Le Québec persiste dans sa démarche d’accueil chaleureux envers les étudiants du monde entier, les considérant comme un atout précieux pour le développement et la prospérité de la province.
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