août 25, 2022

Le Ministre canadien de l’immigration, Sean Fraser, a admis mercredi que des demandes de visas présentées après que les restrictions de voyage eurent été assouplies, en septembre 2021, sont priorisées par son ministère.

Lors d’une conférence de presse à Vancouver en Colombie-Britannique, Sean Fraser a déclaré que «ce que nous avons fait, c’est prioriser les demandes qui sont arrivées après (le 7 septembre 2021) pour nous assurer que nous concentrons nos efforts sur les personnes qui ont l’intention de venir au Canada, car c’est une bonne chose pour l’économie canadienne et pour les communautés canadiennes lorsque les gens viennent nous visiter».

Ainsi selon le ministre canadien, une «grande majorité» de l’arriéré «massif» de 170 000 demandes est lié à des événements qui n’ont jamais eu lieu, comme un mariage ou un spectacle annulé puisque les rassemblements étaient interdits pendant le cœur de la pandémie.

Donc les personnes ayant présenté une demande avant le 7 septembre 2021 et qui souhaitent toujours venir au pays peuvent s’attendre à un «traitement prioritaire relativement plus élevé» si évidemment elles présentent à nouveau une demande selon le ministre Fraser.

Source: immigrer.com

août 25, 2022

Alors que les récits d’attente et de longs délais d’immigration se succèdent depuis plusieurs mois, voire plusieurs années, le gouvernement fédéral annonce qu’il engage plus de personnel au sein de son ministère pour venir à bout des demandes d’immigration qui ont dépassé de loin les délais de traitement normaux.

D’ici la fin de l’automne, Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada indique qu’il aura embauché près de 1250 autres employés afin d’augmenter sa capacité de traitement et de s’attaquer aux arriérés à court terme.

À la fin de juillet, environ 54 % des demandes d’immigration reçues étaient considérées comme ayant pris du retard, d’après le gouvernement.

Notre objectif est de réduire les demandes qui sont dans nos banques depuis plus longtemps que nos normes de service, déclare le Ministère.

Ce dernier réitère notamment que la pandémie, la réponse aux crises humanitaires et la mise à jour de technologies vieillissantes pour répondre aux demandes ont entraîné l’allongement des temps d’attente.

Avocate à Montréal, Caroline Turcotte-Brûlé constate que, depuis plus de deux ans, les délais rallongent dans la majorité des demandes d’immigration et que la communication avec le Ministère est quasi impossible.

« La différence, surtout, c’est que depuis la COVID-19, les délais de traitement sont plus imprévisibles. Avant, lorsqu’un dossier était hors délai, on pouvait contacter Immigration Canada pour demander des comptes. Maintenant, c’est impossible, les délais affichés ne servent presque plus à rien. »

— Une citation de  Caroline Turcotte-Brûlé, avocate spécialisée en immigration

Revenir à des délais d’avant la pandémie

IRCC s’engage par ailleurs à traiter 80 % de toutes les nouvelles demandes en respectant ses délais.

Le Ministère dit qu’il a déjà réduit les temps d’attente et est revenu aux normes de service d’avant la pandémie pour les nouveaux clients dans des domaines critiques.

Il cite notamment le délai habituel de 6 mois pour la voie d’accès à la résidence permanente Entrée Express et le délai usuel de 12 mois pour la réunion familiale par le parrainage du conjoint.

Difficile de reprendre le dessus

Actuellement, les délais de traitement pour le programme Entrée Express sont de 26 mois.

Il faut compter 24 mois pour la demande de parrainage d’un conjoint vivant à l’étranger.

Cette année, un regroupement d’avocats spécialisés en immigration a d’ailleurs décidé de poursuivre Immigration Canada pour dénoncer les délais déraisonnables d’obtention de la résidence permanente.

En dépit de longs délais, IRCC dit avoir établi, en 2021, un record historique en admettant plus de 405 000 nouveaux résidents permanents au Canada. La même année, il a traité aussi près de 560 000 demandes de permis d’études, battant le précédent record de 2019.

Pour 2022, l’objectif du Ministère est notamment d’accueillir 431 000 résidents permanents.

En conférence de presse à Vancouver, mercredi, le ministre fédéral Sean Fraser a rappelé l’importance de l’immigration au Canada afin de pallier notamment les pénuries de main-d’œuvre au pays et stimuler la croissance démographique.

Source: Radio-Canada